dimanche 14 janvier 2018

Faire mémoire

Les souvenirs sont comme un réseau qui s’élabore.      Ils se conjuguent entre eux, forment des connexions. La mémoire soutient le sujet dans son sentiment de continuité de vie. Elle est le terreau de l’identité,  le terreau des relations.
Sans mémoire comment créer et garder du lien avec soi, avec les autres ?
La mémoire est le lieu du sentiment de sécurité
Quand elle informe le déjà connu et permet de reconnaître l’inconnu, l’ailleurs. La mémoire permet d’intégrer le nouveau, de lui faire de la place. Sans mémoire, pas d’histoire. Sans histoire, pas d’inscription dans le temps et pas de projections vers le futur.
Au niveau individuel et collectif, la mémoire est une trace d’humanité

Parfois il est douloureux de faire mémoire …
Impossible de ranger la douleur dans un tiroir, de fermer le tiroir …
Et de faire comme si … comme si la douleur pouvait être oubliée, rangée, classée. Comme si on pouvait passer à autre chose ?

La mémoire est comme un bassin sédimentaire dont les couches se superposent gardant contact avec le passé et préparant la place pour ce qui va arriver. Mais …
Si un souvenir reste douloureux, une poche d’eau se forme, hermétique.
Les souvenirs perdent leur capacité à communiquer. Ils bloquent les liens et le sentiment de continuité.

Ils peinent à transmettre une histoire, l’histoire d’une vie.

La mémoire dit l’histoire d’une vie.



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