Le désir de vivre est puissant !
Désir de vivre, désir de donner la vie, désir de porter du
fruit !
Parfois il se perd dans les méandres des peurs et des
manques.
Mais toujours il soutient la vie en humanité.
Sans lui pas de vie possible, pas d’énergie vitale.
Au niveau individuel ou collectif, la vie nous traverse
Elle ne nous appartient pas, nous n’en sommes pas les
maîtres
Mais nous pouvons la laisser nous travailler intérieurement,
nous rendre plus humains.
La vigne n’a-t-elle pas besoin d’être taillée tous les ans
pour donner du fruit ?
Taillée mais pas n’importe
comment !
Un art pratiqué avec dextérité par des vignerons exigeants
et passionnés.
Au moment de la taille, les sarments sont coupés, blessure …
Le printemps apporte une nouvelle vie, les sarments
retrouvent leur vitalité,
Ils se couvrent de bourgeons pour produire des grappes et du
raisin
Et notre vie, n’aurait-elle pas
besoin d’être taillée émondée elle aussi ?
Alors, il y a blessure, souffrance
devant ce qui fait mal, ce qui surprend, l’inattendu du réel
Sidération, blocage des émotions …
Puis vient le temps du deuil, du
sens qui peut émerger
La blessure existe toujours, mais
le chemin de sève a retrouvé la possibilité de circuler.
Accepter de perdre, accepter le
manque
Accepter de passer par l’hiver de
la taille avant de pouvoir produire du fruit au printemps
Accepter pour continuer à vivre
Pour inventer un nouveau chemin de
sève à partir de la blessure
Nous ne tenons pas le
sécateur,
Nous ne pouvons pas décider de couper ou de ne pas couper
Mais nous pouvons prendre notre vie en mains
Pour tracer un chemin
Nous laisser émonder
Car la vie n’est pas un long fleuve tranquille
Ni une autoroute cool où on peut se laisser griser par la
vitesse
Non le désir de vie
Prend des sentiers détournés et il nous conduit là où nous
ne voudrions pas aller
Oui cette taille, cet émondage, nous préfèrerions souvent l’éviter
C’est dans l’après coup, si nous prenons le temps de relire,
Que parfois nous percevons et pouvons goûter les fruits.
J’aime cette phrase “ Voir pour
RépondreSupprimerinventer un nouveau chemin de sève à partir de la
blessure”. “Accepter de passer par l’hiver” Quand
Je me retrouve dans des situations difficiles ce n’est
pas toujours évident pour moi de voir les choses de cette
manière. Je préfère de chercher une manière de
l’épargner. Mais maintenant je me demande aussi, est ce
qu’on peut éviter vraiment la blessure dans la vie? La
vie est faite d’hivers et de blessures… Merci
d’avoir partagé votre réflexion.