dimanche 31 janvier 2016

Désir de vivre

Le désir de vivre est puissant !
Désir de vivre, désir de donner la vie, désir de porter du fruit !
Parfois il se perd dans les méandres des peurs et des manques.
Mais toujours il soutient la vie en humanité.
Sans lui pas de vie possible, pas d’énergie vitale.
Au niveau individuel ou collectif, la vie nous traverse
Elle ne nous appartient pas, nous n’en sommes pas les maîtres
Mais nous pouvons la laisser nous travailler intérieurement, nous rendre plus humains.

La vigne n’a-t-elle pas besoin d’être taillée tous les ans pour donner du fruit ?
Taillée mais pas n’importe comment !                                                                                
C’est un art de tailler, de garder les yeux de vie, de respecter le chemin de sève !

Un art pratiqué avec dextérité par des vignerons exigeants et passionnés.
Au moment de la taille, les sarments sont coupés, blessure …

Le printemps apporte une nouvelle vie, les sarments retrouvent leur vitalité,
Ils se couvrent de bourgeons pour produire des grappes et du raisin


Et notre vie, n’aurait-elle pas besoin d’être taillée émondée elle aussi ?
Ne l’est-elle pas, le plus souvent à notre insu, par les événements, les rencontres … ?
Alors, il y a blessure, souffrance devant ce qui fait mal, ce qui surprend, l’inattendu du réel
Sidération, blocage des émotions …
Puis vient le temps du deuil, du sens qui peut émerger
La blessure existe toujours, mais le chemin de sève a retrouvé la possibilité de circuler.
Accepter de perdre, accepter le manque
Accepter de passer par l’hiver de la taille avant de pouvoir produire du fruit au printemps
Accepter pour continuer à vivre
Pour inventer un nouveau chemin de sève à partir de la blessure

Nous ne  tenons pas le sécateur,
Nous ne pouvons pas décider de couper ou de ne pas couper
Mais nous pouvons prendre notre vie en mains
Utiliser la marge de liberté qui est la nôtre, si minime soit –elle,
Pour tracer un chemin
Nous laisser émonder
Car la vie n’est pas un long fleuve tranquille
Ni une autoroute cool où on peut se laisser griser par la vitesse
Non le désir de vie
Prend des sentiers détournés et il nous conduit là où nous ne voudrions pas aller
Oui cette taille, cet émondage, nous préfèrerions souvent l’éviter
C’est dans l’après coup, si nous prenons le temps de relire,
Que parfois nous percevons et pouvons goûter les fruits.



1 commentaire:

  1. J’aime cette phrase “ Voir pour
    inventer un nouveau chemin de sève à partir de la
    blessure”. “Accepter de passer par l’hiver” Quand
    Je me retrouve dans des situations difficiles ce n’est
    pas toujours évident pour moi de voir les choses de cette
    manière. Je préfère de chercher une manière de
    l’épargner. Mais maintenant je me demande aussi, est ce
    qu’on peut éviter vraiment la blessure dans la vie? La
    vie est faite d’hivers et de blessures… Merci
    d’avoir partagé votre réflexion.

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