« Douceur », ce mot paraît
désuet, passé et pourtant … Nous en aurions bien besoin dans ce monde stressé,
pressé, sous pression, en compétition permanente ! Mais peut-être pas
n’importe quelle douceur ?
Y aurait-il une autre manière d’entendre
ce mot « douceur » ? Y aurait-il une « douceur » plus mature, plus adulte ? une
« douceur » forte ?
La force intérieure n’est-elle pas du
côté de la recherche à désamorcer les conflits plutôt que de les
envenimer ? La force intérieure n’est-elle pas du côté du travail en
équipe même si cela demande plus de temps ? La force intérieure n’est-elle
pas dans la gestion de ses propres émotions plutôt que dans la décharge sur les
autres ? La force intérieure n’est-elle pas du côté d’une connaissance de
soi qui permette de se tenir à sa place sans empiéter sur celle des
autres ? Cela demande une grande humilité qui ne peut être qu’une leçon de
vie !
Néanmoins cette force, si elle veut désamorcer
les conflits ne doit pas être rude mais douce. En effet, trop rude ou trop
brusque, elle ne fera que renforcer les résistances. Elle ne fera qu’attiser
les sources de tensions et de conflits. Trop molle, elle ne résoudra rien, elle
confortera les uns et les autres dans leurs arguments dans leur recherche de
rester dans ce qu’ils connaissent. Elle n’invitera pas à faire le pas vers
l’autre, vers l’inconnu qui dérange.
Une douceur ferme, quel défi !! Une
douceur qui invite à se dépasser, à aller plus loin, l’avez-vous déjà
rencontrée ?
Cette
douceur ferme ouvre la porte à une autorité qui ne cherche pas sa
légitimité dans la violence. Ne pas céder pour permettre à l’autre d’aller plus
loin que ses envies du moment ? Ne pas
céder doucement en laissant la place à l’autre d’exprimer là où il en est, de
faire son chemin. Ne pas céder doucement en
prenant son temps, faire preuve d’autorité doucement, une autorité qui entraîne et non pas une autorité qui s'impose.
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