Les mots, en feuilles d’automne
Couleurs lumineuses de la joie de la rencontre
Couleurs plus ternes de la grisaille du quotidien
Couleurs gorgées du soleil du désir
Ou couleurs sombres de l’enfermement sur soi.
Quand matures, ils tombent
En tourbillonnant, ils décrivent les mouvements de la vie
vivante
Une vie qui se déploie sans contraintes et sans normes de
sécurité
Une vie qui peut inventer au jour le jour la nouveauté du
jamais vu ni jamais entendu
De cercle en cercle ils jouent le jeu de la relation humaine
et humanisante
Ils sont garants de la possible singularité et altérité
Avant même de toucher terre et de laisser les traces de leur
passage
Dans leur envol ils promènent toutes les questions et les
recherches de sens
Dans leur légèreté même ils sont porteurs du poids de la
vie, de ses traversées,
De l’épaisseur de ses ombres et de ses lumières
Quand forcés par le vent des jeux de pouvoir, ils sont
arrachés
En objets, utilisés au bon vouloir, ils servent la
déshumanisation, la volonté de soumettre
Maquillés, contraints, détournés
Ils sont déchiquetés par la violence des apparences et les
effets de mode
Ils charrient des significations déliées
Ils empêchent de penser et de panser la vie dans tous ses
errements
Tombés en terre d’humanité
Ils fertilisent le terreau relationnel, l’humanitude
Cette attitude d’attention à la profondeur de la vie, aux
cris de recherche
Aux tâtonnements, aux essais et erreurs de l’expérience
L’humanitude, cette humilité et cette beauté du moment
présent
Dans l’ici et maintenant se construit l’avenir
S’il est vécu vraiment au présent
D’une présence attentive à ce qui se passe
D’une présence qui trouve les mots pour le dire et lui
donner vie.
Surtout cette année,il suffit d'observer autour de soi !c'est magnifique !
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